mercredi 9 mars 2011

District 6 - La restitution de 44 maisons par le président Jacob Zuma

La rue Richmond du District 6, avant et après le Group Areas Act.


L’une des plus importantes lois mises en places sous le régime de l’Apartheid est le « Group Areas Act » de 1950.
La décision fut prise que, partout dans le pays, chaque zone serait délimitée par race. Tel quartier serait classé « blanc », « coloured » ou « noir ».
A Cape Town et partout, cela eu pour conséquences des milliers de déplacements forcés, de familles expulsées de leurs maisons et de leurs quartiers, et repoussées dans les nouvelles zones. Aujourd’hui encore, les conséquences du Group Areas Act sont visibles. Les townships noirs sont Langa, Nyanga, Guguletu et Khayelitsha. Les townships coloured sont Mitchell’s Plain, Heideveld ou Kensington. Pas de mélange.

Le quartier le plus célèbre est le fameux District 6. Autrefois grouillant d’animation et de gens de tous horizons, c’est aujourd’hui un terrain vague avec quelques immeubles, rebaptisée Zonnebloem.


Le 11 février (anniversaire de la libération de Nelson Mandela), le « Second Homecoming » prit place. 44 maisons furent restituées par le président sud-africain Jacob Zuma aux familles qui en furent chassées dans les années 1960.

Extrait du Discours de Jacob Zuma, 11 février 2011
Vibrant multi-racial and multi-cultural communities were destroyed overnight to keep alive the dogmatic utopia of a segregated society. In the process, thousands of lives were changed irrevocably.
Communities and families were torn apart. Loved ones separated from each other. Homes and hearths were bulldozed.
This was done just because such societies disproved the theory that separateness was the natural order of things.


La cérémonie était au cœur de District 6, à côté d’une Eglise, seul monument (avec la mosquée) qui restent de ce qu’était District 6.

Une cinquantaine de personnes présentes, pas plus, à mon étonnement. Mais, pourtant, j’ai pu voir à quel point la mémoire de District 6 reste vivante dans le cœur de ses anciens habitants. Les cris de joie, les approbations aux différents discours, montrent à quel point le souvenir reste présent.

Le sentiment de pouvoir assister à cette cérémonie, de pouvoir apprécier un peu plus à quel point l’héritage de l’Apartheid reste présent, était extraordinaire.

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